Depuis le mois de mars 2017, l’Unité néonatale du CHUL reçoit l’aide de milliers de «pieuvres thérapeutiques» faites à la main, afin de réconforter les bébés prématurés qui y séjournent. Un merveilleux projet signé Les amis de Rosalie.
Pourquoi des pieuvres?
Inspirée par une initiative déjà existante depuis 1994 au Danemark, la «pieuvre thérapeutique» permet de réconforter le bébé de multiples façons. Tout d’abord, ses tentacules rappellent le cordon ombilical, et ainsi, le sentiment de sécurité qu’éprouve l’enfant lorsqu’il est en présence de sa mère. Les parents ne pouvant pas toujours être présents aux côtés du bébé, les pieuvres portent l’odeur réconfortante de ces derniers, puisqu’elles sont lavées tous les 2 ou 3 jours avec les produits ménagers du nid familial. De plus, le bébé est instinctivement porté à s’agripper aux tentacules de la pieuvre, diminuant ainsi son rythme cardiaque et réduisant le risque d’accrocher les nombreux fils auxquels il est connecté. De plus, la pieuvre permet de calmer l’enfant lorsque les infirmières doivent lui donner des soins pouvant le stresser comme l’intubation ou le prélèvement de sang.
Les amis de Rosalie
Comptant maintenant plus de 450 membres composés de jeunes mamans et de retraités à l’échelle de la province, le projet Les amis de Rosalie avait au départ un objectif de distribuer un total de 1000 pieuvres. Maintenant, le groupe est en mesure d’offrir deux pieuvres par bébé, un nouveau sommet dont les membres sont bien fiers! De plus, certains fabriquent des petits bonnets et des chaussons pour les bébés.
Des résidentes impliquées au Pavillon au Cœur du Bourg
Mme Garneau et Mme Godin, deux résidentes très actives au Pavillon au Cœur du Bourg, ont saisi l’opportunité de se joindre au groupe à la suite d’une rencontre avec Marthe Dubois, l’une des membres responsables de l’organisme. Touchées par la cause et souhaitant contribuer au bien-être de ces bébés prématurés, elles n’ont pas hésité à prendre part à ce beau projet!
Cela faisait une dizaine d'années que Mme Garneau n’avait pas tricoté, car elle n’avait personne pour qui le faire. Maintenant, avec une cause aussi motivante que celle du projet Les amis de Rosalie, elle est plus qu’heureuse de recommencer à tricoter. Pour Mme Godin, elle y voyait un nouveau passe-temps et une belle opportunité de mettre ses talents à l’œuvre. Ensemble, elles forment une superbe équipe. Mme Garneau s’occupe de tricoter les pieuvres, alors que Mme Godin s’occupe des bonnets et des chaussettes.
Tricoter une pieuvre demande beaucoup de temps, environ une journée de travail. Afin de respecter les normes établies par le CHUL, elles doivent être minutieuses et à l’affût des petits détails. Par exemple, la laine de la pieuvre doit être tissée très serrée, afin d’éviter que le bébé s’y prenne les doigts. De plus, chacun des tentacules doit être d’une longueur de 20 cm. Malgré ces normes, les résidentes ont place à beaucoup de créativité. Elles peuvent faire des pieuvres de différentes couleurs ou y ajouter un petit chapeau par exemple. Elles aiment s’inspirer des personnages de Disney. Depuis la fin avril, plus de 20 pieuvres ont été tricotées!
Mme Godin et Mme Garneau adorent tricoter pour Les amis de Rosalie, tellement qu’elles doivent se mettre des limites. Pour elles, «c’est le bonheur total»! Elles adorent partager leurs réalisations avec les autres résident(e)s et les membres de leur famille. Cet engouement pour le tricot est si fort, qu’il est contagieux : la sœur de Mme Godin s’est jointe au projet et plusieurs résident(e)s commencent à y penser.
Vous avez aussi envie de vous impliquer? Qu’attendez-vous? À vos broches!